Au tour de l'autre ...
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Au tour de l'autre ...
"On est si peu de choses quand l'autre n'est plus là..."
J'ignore qui chante cette chanson dont le thème est pourtant universel. Par exemple, Joe DASSIN: "mais si tu n'existais pas, dis-moi pourquoi j'existerais"...
Je ne crois pas me tromper en disant que notre démocratie souffre de manière générale d'une méconnaissance de l'autre. Pourtant, la nature de la démocratie ne devrait-elle pas la pousser à valoriser l'autre?
Comme citoyen, je constate chaque jour, que moi et mes contemporains préfèrons à ces chansons, une grande maxime éculée: "charité bien ordonnée commence par soi-même".
N'envisageons pas de substituer l'illusion à la fatalité, et d'espérer y changer grand chose. Quand même, la prudence, sinon la conscience devrait-nous inciter à ne pas négliger ce double de nous-mêmes.
Alors, ne serait-ce pas trop de célébrer chaque année un jour de l'autre?
Quel jour pourrait faire l'affaire? Je propose par exemple, le 29 février, pour éviter de trop en faire, et pour rappeler qu'en année olympique, le respect de l'autre est encore plus nécessaire...
Cordialement
J'ignore qui chante cette chanson dont le thème est pourtant universel. Par exemple, Joe DASSIN: "mais si tu n'existais pas, dis-moi pourquoi j'existerais"...
Je ne crois pas me tromper en disant que notre démocratie souffre de manière générale d'une méconnaissance de l'autre. Pourtant, la nature de la démocratie ne devrait-elle pas la pousser à valoriser l'autre?
Comme citoyen, je constate chaque jour, que moi et mes contemporains préfèrons à ces chansons, une grande maxime éculée: "charité bien ordonnée commence par soi-même".
N'envisageons pas de substituer l'illusion à la fatalité, et d'espérer y changer grand chose. Quand même, la prudence, sinon la conscience devrait-nous inciter à ne pas négliger ce double de nous-mêmes.
Alors, ne serait-ce pas trop de célébrer chaque année un jour de l'autre?
Quel jour pourrait faire l'affaire? Je propose par exemple, le 29 février, pour éviter de trop en faire, et pour rappeler qu'en année olympique, le respect de l'autre est encore plus nécessaire...
Cordialement
F.GEORGES- Aubergiste du village
- Messages : 104
Date d'inscription : 28/11/2007
Re: Au tour de l'autre ...
Ca va plus loin que ça l'individualisme d'aujourd'hui. Il est en passe cet individualisme d'oublier complètement qu'il existe des personnes qui galèrent au quotidien, qui travaillent et gagnent peu. Plus grave l'individualisme est en train de porter les gens à croire qu'ils ont raison dans tout ce qu'il font, sans se soucier du voisin.
Villageois dans un village...
Bonjour Flèche,
Je peux me tromper, mais il me semble que Tocqueville avait prédit cette double évolution que tu évoques. La démocratie s'accompagne d'une passion pour l'égalité, puis encore pour la liberté.
Si ce credo démocratique est mal contrôlé, il peut s'accompagner d'une dérive. En effet, au niveau individuel, il peut conduire à un hyperindividualisme: "j'ai raison contre tous et ma liberté seule compte."
En fait, la question est celle de la relativité de toute chose: l'égalité est relative, comme ma liberté. La solution passe donc par une rencontre avec les autres, une vie associative, une vie démocratique, un partage...Il semblait à Tocqueville que l'Amérique parvenait mieux que nous à réaliser cette rencontre.
Une phrase anglo-saxonne illustre ce que je veux dire: "freedom is not free"...
Cordialement
Je peux me tromper, mais il me semble que Tocqueville avait prédit cette double évolution que tu évoques. La démocratie s'accompagne d'une passion pour l'égalité, puis encore pour la liberté.
Si ce credo démocratique est mal contrôlé, il peut s'accompagner d'une dérive. En effet, au niveau individuel, il peut conduire à un hyperindividualisme: "j'ai raison contre tous et ma liberté seule compte."
En fait, la question est celle de la relativité de toute chose: l'égalité est relative, comme ma liberté. La solution passe donc par une rencontre avec les autres, une vie associative, une vie démocratique, un partage...Il semblait à Tocqueville que l'Amérique parvenait mieux que nous à réaliser cette rencontre.
Une phrase anglo-saxonne illustre ce que je veux dire: "freedom is not free"...
Cordialement
F.GEORGES- Aubergiste du village
- Messages : 104
Date d'inscription : 28/11/2007
Re: Au tour de l'autre ...
Je ne suis pas sûre
Je crains que là-bas plus qu'ailleurs l'individualisme soit roi.
En France, aujourd'hui, souvent un individu pense avoir raison contre les autres. Ca se voit à tous les niveaux, état, région, et même dans les associations. Dans certaines associations, les personnes élues au bureau ne sont plus reconnues.
D'où nous vient cette dérive ?
Peut-être du fait que les représentants démocratiquement élus par le peuple de France ne représentent plus ce peuple depuis plusieurs années.
Mais tout n'est pas permis pour autant.
Le pouvoir depuis quelque temps se trouve plus dans la rue que là où il devrait se situer.
Nos gouvernants ont-ils si peu de courage ?
Il faut, il est vrai, beaucoup de courage pour gouverner et ce n'est pas en lançant trop fréquemment des ballons d'essai que l'on est crédible. Il y a trop longtemps maintenant que les gouvernements ont choisi ce mode de fonctionnement. Normal après qu'ils ne soient pas vraiment respectés, mais cet irrespect descend tous les échelons, et c'est à la fois grave et inquiétant, parce qu'il faut un minimum de réglementation et d'institutions pour que le quotidien puisse se vivre.
.que l'Amérique parvienne mieux que nous à réaliser cette rencontre
Je crains que là-bas plus qu'ailleurs l'individualisme soit roi.
En France, aujourd'hui, souvent un individu pense avoir raison contre les autres. Ca se voit à tous les niveaux, état, région, et même dans les associations. Dans certaines associations, les personnes élues au bureau ne sont plus reconnues.
D'où nous vient cette dérive ?
Peut-être du fait que les représentants démocratiquement élus par le peuple de France ne représentent plus ce peuple depuis plusieurs années.
Mais tout n'est pas permis pour autant.
Le pouvoir depuis quelque temps se trouve plus dans la rue que là où il devrait se situer.
Nos gouvernants ont-ils si peu de courage ?
Il faut, il est vrai, beaucoup de courage pour gouverner et ce n'est pas en lançant trop fréquemment des ballons d'essai que l'on est crédible. Il y a trop longtemps maintenant que les gouvernements ont choisi ce mode de fonctionnement. Normal après qu'ils ne soient pas vraiment respectés, mais cet irrespect descend tous les échelons, et c'est à la fois grave et inquiétant, parce qu'il faut un minimum de réglementation et d'institutions pour que le quotidien puisse se vivre.
Il y a là un "citizen agreement"...
entre les gouvernés et les gouvernants qui sont ensemble responsable de la situation. En un sens, il y a là un équilibre politique qui est obtenu de la manière suivante:
1 - les gouvernants apparaissent médiocres depuis longtemps; le successeur n'est guère incité à "placer la barre très haut", ce qui est finalement assez confortable.
Je prends un exemple: le leader d'un mouvement politique qui se dit démocrate emploie - sans guère prendre le soin de se cacher - des moyens de contrôle de son mouvement assez peu conformes à l'idée que l'on se fait de son projet; pour sa défense, il se prévaut des pratiques des autres et dit: " je ne peux quand même pas être vertueux quand on voit mes concurrents ..."
2 - les gouvernés peuvent donc dire: "vous voyez que nous avons raison, ils sont mauvais"
3 - si nos gouvernants sont mauvais, nous-mêms sommes dédouanés de nous sentir responsable de notre sort, puisqu'il leur appartient de nous sortir de là
4 - surtout ne changeons rien, et ne nous mettons pas en quatre: la situation est en équilibre, qui au fond, satisfait tout le monde, sauf quelques enquiquineurs, qui nous le savons en Gaule, ne sont jamais contents; d'ailleurs, si cela va mal, c'est à cause d'eux qui n'acceptent jamais aucune réforme ...
Voilà cela s'appelle la quadrature du cercle...
Comment en sortir:
1 - arrêtons de nous plaindre de nos dirigeants: ils sont mauvais parce que nous le sommes,
2 - ne croyons pas à la fatalité: que pouvons nous modestement faire?
3 - ayons mauvaise conscience des mauvaises décisions prises et du défaut de résultat,
4 - ne tombons pas dans le piège du refus des réformes, mais demandons nous chaque fois en quoi elle consiste, et si elle peut réussir.
Enfin, débattons constructivement, puisque ce droit existe. Nous ne serons pas si nombreux à vouloir le faire...
Cordialement
"la lumière de la vérité n'aveugle que celui qui tenait les yeux fermés ...
1 - les gouvernants apparaissent médiocres depuis longtemps; le successeur n'est guère incité à "placer la barre très haut", ce qui est finalement assez confortable.
Je prends un exemple: le leader d'un mouvement politique qui se dit démocrate emploie - sans guère prendre le soin de se cacher - des moyens de contrôle de son mouvement assez peu conformes à l'idée que l'on se fait de son projet; pour sa défense, il se prévaut des pratiques des autres et dit: " je ne peux quand même pas être vertueux quand on voit mes concurrents ..."
2 - les gouvernés peuvent donc dire: "vous voyez que nous avons raison, ils sont mauvais"
3 - si nos gouvernants sont mauvais, nous-mêms sommes dédouanés de nous sentir responsable de notre sort, puisqu'il leur appartient de nous sortir de là
4 - surtout ne changeons rien, et ne nous mettons pas en quatre: la situation est en équilibre, qui au fond, satisfait tout le monde, sauf quelques enquiquineurs, qui nous le savons en Gaule, ne sont jamais contents; d'ailleurs, si cela va mal, c'est à cause d'eux qui n'acceptent jamais aucune réforme ...
Voilà cela s'appelle la quadrature du cercle...
Comment en sortir:
1 - arrêtons de nous plaindre de nos dirigeants: ils sont mauvais parce que nous le sommes,
2 - ne croyons pas à la fatalité: que pouvons nous modestement faire?
3 - ayons mauvaise conscience des mauvaises décisions prises et du défaut de résultat,
4 - ne tombons pas dans le piège du refus des réformes, mais demandons nous chaque fois en quoi elle consiste, et si elle peut réussir.
Enfin, débattons constructivement, puisque ce droit existe. Nous ne serons pas si nombreux à vouloir le faire...
Cordialement
"la lumière de la vérité n'aveugle que celui qui tenait les yeux fermés ...
F.GEORGES- Aubergiste du village
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