Une analyse de l'Euro Fort qui me paraît intéressante

Les choix qu'on confie à des assoiffés de pouvoir et de richesse ne peuvent être que des choix viciés... Ils n'agiront jamais dans l'intérêt personnel mais dans celui des leurs (et des leurs !)....

Je ne comprend pas grand chose moi non plus à l''économie mondiale et j'ai trouvé cette analyse assez simple. Nous avons effectivement beaucoup à apprendre et cela prendra du temps. Ce que nous pouvons faire, demandait Bénédicte, c'est peut être éduquer les plus jeunes, leur offrir ce que nous aurons mis du temps à comprendre et leur donner ainsi les armes pour combattre le fléau de l'abus de pouvoir et de richesses.

C'est aussi leur permettre de se retrouver dans une forme de spiritualité qui les réconciliera avec les autres et avec eux-mêmes. C'est aussi leur apprendre à faire confiance à la vie, à ne pas la combattre, à ne pas vouloir plier le monde à ses désirs personnels.

et tellement beau:

"C'est aussi leur permettre de se retrouver
dans une forme de spiritualité qui les réconciliera
avec les autres et avec eux-mêmes.

C'est aussi leur apprendre
à faire confiance à la vie,
à ne pas la combattre,
à ne pas vouloir
plier le monde
à ses désirs ... ".


Merci Plumedecib

Effectivement merci Plumedecib de ramener l'homme à l'humain.

C'est un peu sibyllin peut-être et certainement mal placé dans la rubrique "économie" ; reste que l'européen ou l'américain d'aujourd'hui n'est sensibilisé qu'à ce qu'il possède et à ses intérêts privés.

Peu sont capables de se consacrer vraiment à l'intérêt général. Quand ils prennent les présidences d'association c'est souvent au regard de ce cette association pourrait servir au niveau de leurs intérêts.

Désastreux !

"C'est aussi leur apprendre à faire confiance à la vie, à ne pas la combattre, à ne pas vouloir plier le monde à ses désirs personnels."

On devrait en faire une maxime.

Merci de nous rappeler que l'homme est capable de voir autre chose que le bout de son nez.

Je crois que la solution est en nous, mais quand je parcours les blogs, je me rends bien compte que pour l'instant, les gens croient que tout doit venir des autres et en particulier des gouvernements. Or, nous avons les gouvernements que nous méritons et ils sont ce que nous voulons qu'ils soient. Cela fait longtemps que cela nous pendait au nez. Maintenant, nous y sommes. L'ère de la matérialité détruit l'humain. La chasse à la religion a été le point de départ de l'émancipation des vices. Pourquoi ? Parce qu'on a confondu religion et spiritualité. En voulant tuer les dogmes religieux, on s'est attaqués à nos âmes, à notre éthique, à nos valeurs essentielles, on a tué la spiritualité et donc la valeur humaine. Nous sommes devenus des produits de consommation, nous sommes donc jetables, interchangeables, et non plus uniques ! Nous sommes élevés en batterie comme les vaches, les moutons, les poules. Oui, nous sommes des vaches à lait. Mais fut un temps la vache avait un prénom, on l'aimait bien et on la remerciait pour le lait qu'elle nous donnait. Maintenant, elle porte un numéro à l'oreille, comme nous. On ne lui donne pas d'affection, elle est un morceau de bidoche sur pattes. L'homme manque aussi d'affection, d'amour, fusse-t-il universel, fusse-t-il divin ! Il erre dans le matériel, illusion destructrice sans appel. L'homme a avant tout besoin de confiance, confiance en lui, confiance aux autres, confiance dans le monde qui l'entoure. Aujourd'hui, il vit même dans la culpabilité de la destruction du Monde. Les choses ne vont hélas pas allées en s'arrangeant. A moins d'une grande révolution, d'un grand chaos qui peut être produira un électrochoc, nous risquons bien de continuer à nous enfoncer. L'enfer est sur terre parce que nous l'avons créé.

Un peuple qui ne fait pas confiance à ceux qui les gouvernent n'avancera pas. Il restera prostré dans la peur et générera peu à peu de la violence. Un homme qui n'a pas confiance en l'homme, en la vie, n'avancera pas non plus. Il ne se fera pas confiance et cherchera à se détruire et à détruire les autres.

On est bien loin de l'économie, mais je te rejoins tout à fait sur la disparition des valeurs, des principes même si ce mot fait ringard.

Vouer aux gémonies les religions ne nous a pas fait avancer d'un pouce, bien au contraire puisque nous sommes en pleine régression sur le plan de la spiritualité, de la réflexion, de la critique constructive, de l'attention à l'autre ... bref nous avons effectivement oublié que nous sommes humains, dotés de sentiments et de sensibilité laquelle est souvent rangée au placard pour laisser la place au factuel.

Dans notre monde déshumanisé, la sensibilité fait figure de faiblesse. Or c'est une grande qualité puisque c'est grâce à elle que l'on peut porter attention à l'autre.

Plumedecib tu pourras peut-être déplacer notre discussion dans un autre quartier du village

Ce que dis Flèche sur le rapport entre le rejet de la spiritualité, notamment religieuse et le déclin du respect dû à l'homme est conforme à la thèse principale d'un livre de Bernard Henri-Levy intitulé "Le testament de Dieu".

A titre personnel, c'est un des meilleurs livres que j'ai jamais lu. Je l'ai découvert par hasard et l'ai entre les deux tours de la dernière Présidentielle.

Il m'a aidé à prendre en philosophe certains évènements de la vie, tout en me renforçant dans l'idée que la seule résistance est celle de l'homme seul face à lui-même, et face à ses contradictions: cela s'appelle la conscience.

Je comprend mieux aujourd'hui ce combat éternel contre la barbarie dont la permanence dans l'histoire m'a toujours hantée.

Cordialement

cette discussion étant effectivement très intéressante, je vais voir si demain, je peux la déplacer. Le problème, c'est que je ne pourrais que la déplacer en entier... Mais bon, je vais voir ce que je peux faire... Je crois que je vais carrément ouvrir une catégorie....

Il est vrai qu'aboutir à la crise de la spiritualité en partant d'une analyse de l'euro fort peut paraitre paradoxal.

Disons que partageant des valeurs et échangeant des devises, nous ne sommes pas si loin du thème de départ.

Cordialement

Il est vrai qu'aboutir à la crise de la spiritualité en partant d'une analyse de l'euro fort peut paraitre paradoxal.

Disons que partageant des valeurs et échangeant des devises, nous ne sommes pas si loin du thème de départ...

Je parlerai plutôt de " transfert " de spiritualité que de crise; en effet, l'éducation que j'ai reçu (mes parents, les études, mes amis,etc...) en milieu capitaliste m'autorise à penser qu'on croit aux valeurs pécuniaires, comme jadis dans les psaumes..., aux experts de notre société comme jadis les prêtres / curés..., en l'argent-roi et le profit à outrance !
On nous a appris à bêler, à clabauder, à aboyer notre misère tout en aspirant à jouir sans effort; on veut... sans assumer les contraintes liées à notre aspiration; et celà depuis notre plus tendre enfance.
Je reviendrai pour la suite....

Et c'est pourquoi lorsque nous élisons un Chef d'Etat, nous cherchons à ce qu'il soit avant tout un être "adorable" !

Je ne pense pas qu'un chef, quel qu'il soit, soit élu pour son côté " adorable "; Un Chef, est admirable, tranchant (comme un arbitre), un meneur d'hommes, un exemple (modèle, pas d'idolâtrie !), un être fier (pas orgueilleux), qui pioche dans tous les courants de pensées les idées novatrices de demain !
Un Chef d'État se doit d'illustrer ses propos par l'exemple... de solliciter son peuple aux mêmes efforts que lui-même... de barrer comme un bon navigateur, malgré les crises économiques... Un Chef d'État n'est pas Dieu, il n'est que le premier sujet de son peuple, et donc, le premier à se sacrifier pour et par son peuple !

Tout à fait d'accord chessmec.

Le problème est que le système a complètement transformé l'esprit des gens qui, se trouvant aujourd'hui fort démunis, en mal de valeurs, cherchent désespérément un être à "aimer" comme un père qu'ils sont capables ensuite de châtier comme un fils.


Les valeurs ont changé. Valeureux était celui qui avant guerroyer pour protéger sa patrie, sa famille. L'apparente sécurité de la société dans laquelle nous vivons a certainement poussé l'homme à chercher ailleurs un mode de reconnaissance. Or, depuis qu'il est dit que celui qui est reconnu est celui qui passe à la télé, tout le monde veut être célèbre. Mais surtout tout le monde adore la célébrité ! C'est la nouvelle conquête de l'homme ! Le président actuel joue avec tous les clichés du soi-disant modernisme. si tu n'es pas moderne, tu es has-been ! Et ça c'est mal ! Enfin, il est tard et ce post contient pas mal de départs de discussions.....